• Comment percevons nous les couleurs

    La perception de la couleur est propre à chacun en plus d'être affectée par différents facteurs de votre environnement. Voyez comment les ondes électromagnétiques visibles interagissent avec votre œil pour procurer une sensation colorée aux choses qui nous entourent.

    Comment percevons nous les couleurs

    Quand la lumière arrive dans notre œil 

    L'humain possède trois types de cônes. Certains animaux en possèdent moins ou pas du tout ainsi la plupart des mammifères, comme le chat, sont dichromates, ne possédant que 2 types de cônes, mais le rat est monochromate avec un seul type de cônes et d’autres n’en possèdent autant ou plus que les humains (la plupart des oiseaux sont trichromates, avec des exceptions comme le pigeon par exemple qui est pentachromate grâce à 5 types de cônes. 

    Comment percevons nous les couleurs

    Chez les humains, ces trois types de récepteurs ont un maximum d'absorption correspondant à trois longueurs d'ondes différentes donnant chacune séparément la sensation de rouge, de vert et de bleu. L'intensité totale perçue par ces cellules sensorielles correspond à la notion de luminosité (clair ou sombre), tandis que les intensités relatives perçues (leur proportion) sont interprétées comme couleur. Si les couleurs vives se démarquent des autres, la limite entre ces couleurs n'est pas précise.

     

    Spectre lumineux 

    La lumière visible est la petite partie du spectre électromagnétique visible par l'œil humain. Il n'y a pas de limite précisément définie au spectre visible car les limites varient en fonction des individus et des circonstances.

    Comment percevons nous les couleurs

     

    Teinte / Tonalité 

    La teinte désigne un champ chromatique associé à la forme pure d'une couleur sans tenir compte de ses nuances. On nomme donc « teinte » la ou les fréquences engendrant l'impression chromatique sans tenir compte de ses paramètres de luminosité et de saturation. En situation non expérimentale, plusieurs fréquences coexistent toujours, mais elles ont pour résultante une dominante chromatique qui est la teinte. 

    Comment percevons nous les couleurs

    La tonalité ou le ton désigne une couleur précise en tenant compte de tous ces paramètres de teintes, saturation et luminosité. 

    Un ton rabattu est une couleur à laquelle a été rajouté du noir. C'est donc une couleur plus foncée.

    Un ton dégradé est une couleur à laquelle a été rajouté du blanc. C'est donc une couleur plus claire.

     

    Saturation / Pureté 

    On nomme « saturation » la vivacité d'une couleur. C'est une dimension principalement basée sur le visuel. Une couleur moins saturée parait plus grise et terne. De fait on appelle désaturation son mélange plus ou moins important avec un gris de même valeur. Une teinte totalement désaturée devient un niveau de gris. 

    Comment percevons nous les couleurs

    Les « gris » sont toujours une superposition de plusieurs longueurs d'ondes.

    En synthèse additive c'est une proportion égale et avec la même valeur des trois couleurs primaires rouge, vert, bleu. 

    En synthèse soustractive le gris est aussi une superposition des trois couleurs primaires qui sont le cyan, le jaune et le magenta mais elles ne sont pas en égale proportion. 

    Le degré de saturation perçu dépend du degré de pureté de la longueur d'onde. Autrement dit la pureté d'une couleur désigne une teinte sans aucun ajout de blanc c'est-à-dire à la plage de longueur d'onde la plus étroite possible. Plus l'onde est monochromatique plus la couleur est saturée. 

    Un ton rompu est une couleur à laquelle a été rajouté une proportion de sa couleur complémentaire ou du gris composé des trois primaires. C'est l'inverse d'un ton pur. 

    Comment percevons nous les couleursComment percevons nous les couleurs

    A gauche : Représentation du carré de la saturation des teintes chromatiques pures 

    A droite : Représentation du cercle de la saturation des teintes chromatiques pures

     

    Le modèle RVB, désigne par saturation le degré de pureté puisque le mélange des couleurs donne du blanc.

     

    Intensité : valeur, luminosité, luminance 

    La « luminosité », dite aussi clarté, est l'interprétation subjective par les yeux et le cerveau humain de cette luminance réelle. Sa définition rejoint celle de la valeur. Les couleurs sont caractérisées par une luminosité intrinsèque. Cela devient évident en convertissant un spectre en niveau de gris. Pour les couleurs pures du plus lumineux au moins lumineux on a le jaune puis le cyan, le magenta, le vert, le rouge et le bleu qui est le moins lumineux. Deux nuances de champ chromatique différent peuvent avoir la même valeur.

    Comment percevons nous les couleurs

    Représentation du carré des teintes pures selon L

     

    Couleurs fluo 

    Les couleurs fluo sont produites par la réémission sur une seule longueur d'onde de plusieurs rayonnements différents. Les objets fluos absorbent souvent en plus les rayonnements ultraviolets pour les réémettre en lumière visible c'est pourquoi ils sont particulièrement éclatants sous une lumière noire. 

    Par exemple un feutre jaune fluo réfléchit les rayonnements jaunes comme un objet jaune normal mais aussi réémet sur une longueur d'onde correspondant au jaune tous les rayonnements colorés d'une longueur d'onde inférieure au jaune. Le pigment en cause réémet donc plus de jaune qu'il n'en reçoit. 

    Le système colorimétrique de Munsell définit les paramètres Teinte/Valeur/Chromaticité. Cette dernière à une valeur de 0 à 20 pour les couleurs "normales" et peut s'étendre jusqu'à 30 pour les couleurs fluos.

     

    Vidéo explicative

    Pour mieux comprendre, voici une vidéo explicative très bien réalisé disponible sur youtube sur la chaine IDIKOtv

    CRÉDITS —
    Contenu pédagogique: Jérôme Lessard
    Rédaction: Mélanie Tremblay
    Narration: Michel Binette
    Design graphique: Joëlle Sasseville
    Animation: Anne-Claire Delisle
    Postproduction: Tony Aubé et Nicolas Désy
    Coordination et supervision: Antoine Viau

    © 2012 Université Laval et Cégep de Sainte-Foy

    « La classification des couleurs, une histoire de mélangesL’utilisation de la couleur »

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 19 Mai 2016 à 11:50

    Bon article

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