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L'amélioration du niveau de vie
Le niveau de vie d'une population résulte des revenus distribués aux agents économiques pour satisfaire leurs besoin par la consommation. L'amélioration du niveau de vie nécessite la création de richesses plus importantes.
L'indicateur usuel de création de richesse est le PIB (produit intérieur brut) qui traduit, par sa variation, le niveau de vie matériel moyen des populations.
La création de richesses
- La production marchande
- La production non marchande
La mesure de la production
- Le produit intérieur brut : PIB
- La contribution des secteurs économiques
Les répartitions de la création de richesse
- Le niveau de vie d'une population
- La consommation
- L'épargne
Mesure de la croissance
Les comparaisons internationales
LA CRÉATION DE RICHESSES
L'activité économique n'est possible qu'à partir d'un certain nombre d'opérations économiques (investir, consommer, épargner, produire…) effectuées par des agents économiques (ménages, entreprises, État…). Ces opérations donnent naissance à des flux matériels ou physiques, ou à des flux financiers ou monétaires. La création de richesse repose sur la capacité des agents économiques, entreprises et administration à produire des biens et services. Produire consiste à utiliser des facteurs de production (travail et capital) afin de créer des richesse, biens, service destinés à satisfaire les besoin des consommateurs.
La production marchande
Elle est constituée par les biens et les services échangés sur le marché à un prix couvrant leur coût de production. Elle est réalisée par le secteur privé et le secteur public marchand (entreprise de biens et de services et services marchands détenues par l'État).
La production non marchande
Certains services sont gratuits ou sont échangés contre une valeur inférieure à leurs coût de production. Leur production est considérée comme non marchande. Il s'agit notamment des services collectifs mis à la disposition de la collectivité (police, enseignement, santé…). Cette production est financée par l'impôt et les cotisations.
LA MESURE DE LA PRODUCTION
Le produit intérieur brut : PIB
La croissance se mesure à partir d'un indicateur majeur : le Produit Intérieur Brut (PIB). Il repose sur la notion de valeur ajoutée qui résulte de la différence entre la production effectuée par une entreprise et les consommations intermédiaires : (VA = CA - CI). On distingue différents type de calcul du PIB :
- En volume : Mesurer la production quantitative selon les unités de mesure (tonnes, litres, quantité, nombre d'utilisateurs…),
- En valeur : Mesurer la production à travers le chiffres d'affaires réalisés,
- Par la valeur ajoutée : Mesurer la réelle contribution à la création de richesse, en déduisant à la valeur de la production les consommations intermédiaires nécessaires au processus de production (matière premières, électricité, transport…).
La valeur ajoutée des administrations est difficile à évaluer, car il n'y a pas de chiffre d'affaires. On effectue donc un calcul forfaitaire en prenant essentiellement pour base la masse salariale versée aux fonctionnaires. L'augmentation du PIB d'une année à l'autre constitue le taux de croissance qui sert à mesurer l'évolution de l'activité économique.
Cette indication permet de redistribuer les richesses entre les différents agents économiques.
Le PIB en volume est l'indicateur utilisé pour mesurer la croissance. Il correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées réalisées par les entreprises qui résident dans le pays, augmentée de la TVA et des droit de douane :
PIB = VA + TVA + Droits de douane
Le PIB permet :
- de mesurer la capacité de production des agents économiques d'un pays,
- d'analyser l'évolution des activités économique dans un pays,
- d'appréhender le niveau de vie, de faire des comparaisons internationales,
- l'intervention des pouvoir publics pour réguler l'économie.
LA CONTRIBUTION DES SECTEURS ECONOMIQUES
Autrefois, la production était limitée à l'agriculture. Ensuite, au cours du 20ème siècle, la création de richesse découlait davantage de la production industrielle. Au cours de ces dernières décennies, le secteur tertiaire qui englobe les services marchands et administratifs (non marchand) contribue aux 3/4 de la richesse créée. En parle de tertiarisation de l'économie.
Source : Comptes Nationaux 2010 – INSEE
LES RÉPARTITIONS DE LA CRÉATION DE RICHESSE
Le niveau de vie d'une population
La distribution de revenus a comme origine le partage de la richesse créée par l'activité de production. Le niveau de vie d'une population dépend du revenu disponible pour la consommation, ainsi que la structure du budget des ménages. Plus les dépenses sont orientées vers la satisfaction des besoins secondaires, pus le niveau de vie est élevé.
La consommation
La consommation est l'acte d'utiliser un bien ou un service soit pour satisfaire des besoins, soit pour produire un autre bien. C'est une opération économique de destruction par l'usage de biens et services.
Dans la théorie néoclassique, le consommateur recherche la satisfaction maximale compte tenu de la limite imposée par ses revenus. Son comportement est rationnel et il recherche la combinaison de biens et de services consommés qui lui procure la plus forte rentabilité.
La consommation peut prendre différentes formes :
- Consommation marchande : Produits achetés sur un marché à un prix supérieur au coût de revient.
- Consommation non marchande : Services gratuits ou quasi-gratuit fournis par les administration ou associations.
- Consommation individuelle : Produit consommé par une personne pour son propre usage,
- Consommation collective : Produit consommé en même temps par plusieurs personnes fourni par les administrations et associations (axes routiers, éclairage public, festivité…).
La consommation permet de satisfaire progressivement les besoins primaires (besoin vitaux), puis secondaire. Le niveau de vie d'une population dépends du revenu disponible pour la consommation. La modification des choix de consommation exprime la variation du niveau de vie.
Exemple : l'évolution des dépenses au cours des deux derniers siècles traduit en France :
- 18ème siècle : La consommation populaire se constitue essentiellement de pain noir,
- 19ème siècle : Première révolution par le biais du progrès agricole. La consommation se diversifie avec l'apparition du pain blanc (plus noble),
- après 1850, la consommation se développe, avec notamment l'apparition de la viande,
- 1875, un kilo de bifteck représentait 9h30 de travail, soit environ 75€ par rapport au SMIC d'aujourd'hui,
- Après 1920, deuxième révolution : la consommation est majoritairement tournée vers l'alimentaire, mais le logement et l'habillement se développent,
- Après 1950 : troisième révolution, a partir de ce moment, le non alimentaire prend une proportion majoritaire dans la consommation des ménages. La consommation de biens durables, de la protection sociale et de la consommation collective interviennent dans ce sens.
- Après 1970 : quatrième révolution, les bien durable saturent la marché et les services individuels et collectifs se développent rapidement,
- Après 1990 : l'ère du numérique accélère les processus de satisfaction des besoin.
Ce processus d'évolution bouleverse la proportion de la satisfaction des besoin primaires et secondaire. Ainsi, plus la consommation conduit à la satisfaction de besoin secondaires, plus le niveau de vie est qualifié d'élevé.
L'épargne
L'épargne constitue la part du revenu des ménages qui n'est pas consacrée immédiatement à la satisfaction d'un besoin mais qui est mise en réserve en vue d'une dépense future. L'épargne peut prendre deux formes :
- L'épargne financière : liquidités, placements…
- L'épargne non financière : acquisition immobilière
Les motifs de l'épargne peuvent être les suivants :
- Besoin de liquidité : garder des disponibilités pour gérer les besoin prévus et imprévus,
- Besoin de sécurité : faire preuve de précaution en se couvrant contre les risques,
- Besoin de valoriser : faire fructifier son patrimoine.
MESURE DE LA CROISSANCE
La croissance économique mesure l'augmentation des richesses d'un pays sur une longue période. Elle correspond à un accroissement des quantités économiques globales (PNB, PIB…).
Le taux de croissance qui permet d'en mesurer l'évolution est calculé chaque année de la façon suivante :
Le calcul du PIB ne prends pas en compte une partie de l'activité économique, ce qui sous évalue la production nationale. Sa fiabilité est relativisée par :
- les activités non comptabilisées (travail domestique),
- les activités illégales (drogue),
- les activités non déclarées (travail au noir),
- la difficulté d'évaluation des services administratifs,
- la dégradation de l'environnement non prise en compte.
La valeur de la monnaie perturbe l'objectivité de la mesure. Aussi, pour comparer les valeurs monétaires dans le temps, il est nécessaire de "déflater" les séries statistiques pour éliminer l'impact du pouvoir d'achat de la monnaie (inflation, déflation).
Dans ces conditions, d'autres indicateurs de développement et de bien-être ont vu le jour :
- le PIB en parité du pouvoir d'achat (PIB-PPA), basé sur la réalité des prix des produits comparés aux revenus dans chaque pays.
- l'indice de développement humain (IDH), basé sur des critères spécifiques (niveau d'éducation, espérance de vie et PIB/habitant),
- les indicateurs de pauvreté humaine (IPH 1 et IPH 2), qui comprennent d'autres indicateurs relatifs aux conditions de vie.
LES COMPARAISONS INTERNATIONALES
Pour réaliser une comparaison entre pays la plus objective possible et déterminer ainsi le véritable niveau de richesse de la population, on utilise le PIB par habitant. Il s'agit de déterminer pour chaque habitant, la valeur produite.
Par ailleurs, pour comparer les différents niveaux de revenus entre pays, il convient de corriger, pour chaque pays, les effet de la monnaie et de l'évolution des prix. Les PPA (parité de pouvoir d'achat) représentent des taux de conversion des monnaies qui égalisent les indicateurs économique de chaque pays afin d'obtenir une monnaie commune fictive appelée simplement standard de pouvoir d'achat.
Lire : Classement PIB : les pays les plus riches du monde
Tags : niveau de vie, richesse, croissance, PIB, PPA, consommation, PNB, distribution, revenus, prouction
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Commentaires
Bon article