• L’ouverture des économies

    L'ouverture des économies est croissante dans le temps. Elle résulte de l'accroissement des flux d'échanges de biens, de services et de capitaux qui sont facilités par des devise

    L’ouverture des économies

    L’ouverture des économies a permis une forte progression des échanges internationaux, qui prennent la forme de transactions relatives aux biens, services et capitaux. Le commerce mondial concerne le secteur des marchandises et de plus en plus celui des services, grâce notamment aux progrès réalisés dans les techniques de l’information et de la communication. L’échange international offre ainsi la possibilité aux différents pays de s’approvisionner en biens non disponibles sur le territoire national ou de se le procurer à moindre coût. Par ailleurs, il permet aussi à l’ensemble de ces pays de disposer d’une plus grande variété de produits.

     

    L'évolution des échanges

    Les différences selon les pays et les secteurs

    • Différences selon les pays
    • La concurrence internationale

    La mesure des échanges

    • La balance des paiements
    • Le taux d'ouverture (sur l'extérieur) d'une économie
    • Le taux d'exportation
    • Le taux d'exportation de pénétration du marché intérieur
    • La part du marché

    Le paiement des échanges

    • Le marché des changes
    • Le taux de change

    L'influence du taux de change

    • Le taux de change et la compétitivité des entreprises

     

    L'EVOLUTION DES ECHANGES

     

    Le libre échange est le résultat d’un processus législatif, culturel, et technique. Malgré quelques tendances protectionnistes encore présente, les marchés sont ouverts plus que jamais. Ainsi, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, le volume des échanges commerciaux augmente plus vite que celui de la production mondiale.

    Le taux de croissance des échanges internationaux était de 4% dans les années 1970. En 2007, l’ensemble des exportations mondiales dépassait les 13 000 milliards de dollars de marchandises. Aujourd'hui, le taux est passé à 7%.

    Parmi les autres biens échangés ont peut compter les produits primaires de base (produits agricole, minerais…), les produits énergétiques (pétrole), les produits de consommation finale (vêtements, montres…). La part des industries extractives varie en fonction du cours du dollar et d'un prix du marché à la hausse sous l'effet des besoins importants des pays émergeant, ainsi que de la baisse des ressources disponible.

    L’ouverture des économies

    Les produits manufacturés sont particulièrement dominants face aux produits agricoles ou miniers. Les services qui représentent 20% des échanges voient leur proportion grandir progressivement.

    La part des services tels que le commerce électronique ou le tourisme augmente. En vingt ans, les échanges de services sont passés de 15% à 22% des échanges internationaux. Les principaux services échangés sont les transports, les assurances, les services bancaires, le tourisme, les loisirs, le domaine informatique (conception de logiciel et saisie) et de la communication.

    On distingue également des transferts de technologies (brevets, licences, ingénierie…), des transferts d'homme (émigration, déplacement pour affaires…) ainsi que des échange intellectuels, politiques et culturels.

     

    LES DIFFÉRENCES SELON LES PAYS ET LES SECTEURS

    Différences selon les pays

    Les échanges commerciaux concernent toutes les économies à des degrés divers. L’ouverture des économies a permis à certains pays, comme la Chine d’exploiter leur insertion dans les échanges internationaux comme un moteur puissant de croissance nationale. Toutefois, d’autres économies ne profitent pas aussi directement de ce vecteur de croissance. Les économies Sud-Africaines, par exemple, participent peu à ces échanges.

    L’ouverture des économies

    Les échanges sont concentrés dans la Triade : Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Asie de l’Est. Les transactions entre ces trois zones couvrent les trois quart des échanges mondiaux. De plus, les échanges intra zone (les flux internes à chaque zone) y ont une place prépondérante. Les échanges de marchandises sont majoritaires couvrant 75% de ces transactions.

    Les pays ne participent pas de manière égale aux échanges : 22 pays assurent à eux seuls 75% du commerce mondial. De nombreux pays en développement (notamment d'Afrique) restent encore à l'écart du commerce mondial.

     

    La concurrence internationale

    Tous les secteurs ne sont pas exposés de la même manière à la concurrence internationale.

    L'agriculture est un secteur protégé pour assurer la sécurité alimentaire, l'entretien du milieu naturel, et un revenu aux agriculteurs. Elle bénéficie de soutiens publics. Seulement 10% de la production agricole mondiale fait l'objet d'échange internationaux.

    L’ouverture des économies

    Certaines branches industrielles (textile, chimie, automobile, acier, bois…) sont aussi protégées par des tarifs douaniers et sont abritées de la concurrence mondiale.

    Les services sont souvent de nature publique (éducation, santé) et échappent à l'échange. D'autres service sont protégés : secteurs des transports, des télécommunications, du cinéma.

     

    LA MESURE DES ECHANGES

    La balance des paiements

    Les capitaux circulent entre les États. Les flux qu'il génèrent sont comptabilisés sur des balances établies par les comptabilités nationales de chaque État.

    Pour la France, ces flux sont comptabilisés par la balance des paiement, document comptable et statistique qui enregistre les relations économiques effectuées pendant un an avec le reste du monde. Elle comprends trois comptes :

    • Le compte des transaction courante regroupe la balance commerciale (elle enregistre les importations et les exportation des biens), les échanges de services, les transferts courant, certains revenus du travail et les revenus du capital sous forme d'intérêts et de dividendes.
      • Si les exportations (X) > importation (M) = solde excédentaire,
      • Si les exportations (X) < importations (M) = solde déficitaire.

    On peut considérer qu'un déficit des comptes courants est dû à une consommation excessive par rapport au revenu par rapport au revenu disponible.

    Une autre analyse met l'accent sur l'approche financière : le déficit de la balance courante correspond à un excès des investissement (besoin de financement) par rapport à l'épargne privée et publique (capacités de financement).

    La deuxième approche est devenue la principale. Elle met l'accent sur les deux déterminants que sont l'épargne et l'investissement. On en déduit ensuite l'évolution de la balance commerciale.

    • Le compte de capital qui retrace les transferts en capital entre la France et l'étranger. Il s'agit pour l'essentiel d'acquisitions d'actifs non financiers tels que les achats et ventes de brevets et les remises de dettes,
    • Le compte financier qui retrace les échanges des capitaux. Il concerne les investissements directs qui consistent dans le financement des activités effectuées par les entreprises à l'étranger, que ce soit pas des créations (constructions de bâtiments), des rachats ou de simples prises de participation (achat de plus de 10% du capital). On retrouve également les investissements de portefeuille représentant les achats d'action et d'obligations effectuée à l'étranger. L'objectif consiste à se procurer des revenus financiers (dividendes, spéculation boursière). D'autres investissements peuvent apparaître (investissements publics).

    Le compte "Avoirs de réserve" constitue la contrepartie du solde global des autres postes. Il reflète la position monétaire du pays.

    L'ensemble de la balance est ajusté en cas d'écarts inexpliqués par le compte "Erreurs et Omissions".

    Il faut remarquer que souvent, par abus de langage, on dit que la balance des paiements est en déficit ou alors en excédant) lorsqu’on veut dire en réalité que la balance des transactions courantes «(ou parfois la balance commerciale) est déficitaire (importations plus importantes) ou excédentaire (exportation plus importantes).

    En cas de compte déficitaire, deux explications majeures peuvent justifier ce résultat. D’une part, il peut être considéré que la consommation est excessive par rapport au revenu disponible. D’autre par, ce résultat peut traduire un excès dans les investissements par rapport à l’épargne privée et publique.

     

    Le taux d'ouverture (sur l'extérieur) d'une économie

    Le taux d’ouverture de l’économie évalue le ratio de la production échangée sur la production totale. Il traduit l’interdépendance existante entre les différents pays. Au niveau mondial, ce taux s’élève actuellement de 25%. Cela signifie que 25% de la production réalisée dans le monde est exportée. Le calcul du taux d’ouverture de l’économie peut se réaliser également par secteur afin d’optimiser l’analyse de ces échanges. Ainsi, il apparaît par exemple que dans le secteur de l’électronique, ce ratio s’élève à 50%. Ce qui signifie que 50% des produits fabriqués dans ce secteur d’activité sont destinés à l’échange international.

    L’ouverture des économies

    La comparaison des taux d’ouverture de l’économie entre les différents pays montre que tous ne sont pas ouverts sur l’extérieur de façon égale. Ces différences peuvent résulter des différences de taille du marché intérieur (étendue du territoire, nombre d’habitants…) entre les différents pays, ainsi que de leur plus ou moins grande spécialisation productive.

     

    Le taux d'exportation

    Le taux d'exportation est mesuré par le pourcentage des ventes réalisées à l’étranger que ce soit pour une entreprise, un secteur ou une industrie.

    L’ouverture des économies

    Exportations = ventes directes à l'exportation déclarées par les entreprises, c'est-à-dire celles qui ne passent pas par une société tiers.

    CA HT = Chiffre d'affaires hors taxes: montant des affaires réalisées par l’entreprise avec les tiers dans l’exercice de son activité professionnelle normale

     

    Le taux d'exportation de pénétration du marché intérieur

    Le taux de pénétration du marché est un taux mesurant la couverture du marché par un produit ou service donné.

    L’ouverture des économies

     

    La part du marché

    La part de marché d'un produit, d'un service, ou d'une entreprise d'un marché donné est le pourcentage de ses ventes sur ce marché par rapport au total des ventes de ce produit faite par ses concurrents et elle-même

    L’ouverture des économies

     

    LE PAIEMENT DES ECHANGES

     

    Chaque pays possédant une monnaie différente (à l'exception des pays de la zone euro), le paiement des échanges nécessite la conversion des monnaies. Elle s'effectue sur le marché des changes qui est le lieu de rencontre de l'offre et de la demande portant sur une devise.

    Les acteurs du marché sont les ménages, les entreprises commerciales, les institutions publiques et privées et les banques (cambistes).

     

    Le marché des changes

    Le marché des changes est le marché sur lequel s'effectuent les opérations d'achat ou de vente de devises ou monnaies étrangère. Les transactions sur ce marché est cent fois supérieures à celles des biens et services.

    L’ouverture des économies

    Ce n'est pas un marché concret localisé dans un lieu particulier, mais un marché mondial interbancaire qui fonctionnement en continu. Les transactions s'effectuent par téléphone, par télex ou par l'intermédiaire de réseaux d'information et de communication spécialisés 'Reuter) auxquels les banques sont abonnées.

    Il est constitué :

    • du marché du change scriptural, se traduit par des jeux d'écritures sur les banques nationales et étrangères qui leur servent de correspondant. Ce type de change représente de loin la part la plus importante du marché des changes. Ses taux sont d'ailleurs plus faibles que ceux du marché des changes manuel,
    • du marché du change manuel consiste à acheter ou vendre, principalement, auprès d'une institution financière des billets de banque ou des chèques de voyage libellés en monnaie étrangère contre remise en échange de la monnaie nationale.

     

    Le taux de change

    C'est le prix d'une unité monétaire exprimé dans une autre unité monétaire. La Banque de France peut intervenir pour stabiliser les cours du change (acheter ou vendre des devises).

    L'utilité du change consiste dans l'obtention de devise pour le tourisme, les achats de produits (imports), de placements financiers (Bourses étrangères), les investissements directs, les voyages d'affaires ou le remboursement d'emprunts à l'étranger.

     

    L'INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE

    Les variation importantes, qu'on appelle la volatilité des taux de change, provoquent, pour les entreprises, un incertitude quand au chiffre réel des exportations escomptées ou sur le coût réel des matières importées.

    Exemple : Pour une compagnie pétrolière fortement importatrice de pétrole brut et exportatrice de pétrole raffiné, la volatilité du cours du dollar provoque une grande incertitude sur le résultat anticipé.

     

    Le taux de change et la compétitivité des entreprises

    Le niveau de change peut être un frein ou un accélérateur à la compétitivité des entreprises. En outre, la volatilité des changes (variations importantes des taux de change) apportent des incertitudes aux entreprises face à leurs échanges internationaux.

    • La compétitivité en prix : Une monnaie forte renchérie les exportations et favorise les importations. La compétitivité dépend toutefois de la sensibilité (ou élasticité) des demandeurs par rapport au prix. L'achat de l'essence est par exemple relativement peu réactif au prix (inélastique).
    • La compétitivité hors prix : De nombreux acheteurs, particuliers ou entreprises tiennent compte d'autres facteurs que le prix : la qualité, le goût… Ces facteurs atténuent l'effet du taux de change sur la compétitivité.

    Pourtant, et très souvent, l’instabilité des taux peut provoquer des aléas stratégiques significatifs. Face à une volatilité des taux, les entreprises peuvent difficilement évaluer les exportations escomptées ou le cout des matières à importer.

    Le choix des implantations des unités de production peut également prendre en compte le niveau de change pratiqué. Pour ne pas pénaliser les exportations, certaines entreprises privilégient une « zone Dollar » plutôt que la « zone Euro ».

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