• Le schéma de la communication

    On appelle schéma de la communication la représentions schématiques des éléments nécessaires à la communication, voici leurs présentation...

    Le schéma de la communication

    La communication est l’acte de production d’un message. On l’appelle énonciation quand ce message prend la forme d’un discours (ou énoncé).

    Le schéma de la communication

    Le message est produit dans le cadre physique, appelé situation de communication ou situation d’énonciation, définis par quatre éléments repérant la présence en un lieu (ici) et à un moment donné (maintenant) d’un émetteur et d’un récepteur :

    • Qui parle ? (l’émetteur, l’énonciateur, le locuteur, l’annonceur…)
    • A qui ? (le récepteur, le destinataire, l’auditeur, le spectateur, la cible…)
    • A quel moment
    • En quel lieu

    Émetteur, récepteur, lieu et moment constituent le repère de l’acte de communication.

     

    Énoncé coupé ou ancré

    L'acte d'énonciation met en scène des actants et des circonstants (on peut les résumer ainsi : « je », « tu », « ici » et « maintenant »). Or, selon que les actants et les circonstants de la situation d'énonciation sont ou non présents dans un énoncé donné, celui-ci sera dit ancré ou bien coupé de la situation d'énonciation.

    Un énoncé coupé de la situation d'énonciation (on dit aussi : un plan non embrayé) ne comporte aucun indice (ou embrayeur) permettant de repérer celle-ci. Il s'agit souvent du récit, mais également des énoncés sentencieux, des textes de lois, des proverbes, des modes d'emploi, des descriptifs techniques, des démonstrations scientifiques, etc. (et généralement, cela concerne l'écrit) :

    (1) Lundi 10 janvier 2005, au pied de la tour Eiffel, Solange Martin a dit à Charles Dupuis : « Les Parisiens se sont emparés de la Bastille le 14 juillet 1789. »

    Le schéma de la communication

    L'énoncé « Les Parisiens se sont emparés de la Bastille le 14 juillet 1789. » est produit par la situation d'énonciation suivante.

    • L'énonciateur est « Solange Martin ».
    • Le destinataire est « Charles Dupuis ».
    • Le lieu de l'énonciation est « au pied de la tour Eiffel ».
    • Le temps de l'énonciation est le « lundi 10 janvier 2005 ».

    Cet énoncé ne comportant aucun embrayeur permettant de mettre celui-ci en relation avec sa propre situation d'énonciation, cet énoncé doit donc être analysé comme « coupé » de celle-ci. Cet énoncé est un récit.

    (2) Lundi 10 janvier 2005, au pied de la tour Eiffel, Solange Martin a dit à Charles Dupuis : « Le silence est d'or, la parole est d'argent. »

    L'énoncé « Le silence est d'or, la parole est d'argent. » est produit par la même situation d'énonciation que celle de l'énoncé précédent.

    On constate qu'à l'instar du premier, ce deuxième énoncé ne comporte aucun embrayeur permettant de mettre celui-ci en relation avec sa propre situation d'énonciation : ce nouvel énoncé est donc, lui aussi, « coupé » de celle-ci. Cet énoncé est un proverbe.

    Un énoncé ancré dans la situation d'énonciation comporte au moins un indice permettant de repérer celle-ci. Il s'agit souvent du discours oral.

    Lundi 10 janvier 2005, au pied de la tour Eiffel, Solange Martin a dit à Charles Dupuis : « Demain, je t'attendrai ici. »

    Le schéma de la communication

    L'énoncé « Demain, je t'attendrai ici » est produit par la même situation d'énonciation que celle des deux énoncés ci-dessus, mais contrairement à ce qui se passe pour les deux premiers, ce troisième énoncé contient un certain nombre d'embrayeurs permettant de mettre celui-ci en relation avec sa propre situation d'énonciation.

    • L'adverbe « demain » est un embrayeur temporel, signifiant précisément le « mardi 11 janvier 2005 ».
    • Le pronom personnel « je » est un embrayeur de la première personne désignant l'énonciateur, soit « Solange Martin ».
    • Le verbe « attendrai » — plus précisément, sa terminaison (« ai » : futur de l'indicatif, première personne du singulier) — est également un embrayeur de la première personne désignant l'énonciateur, soit « Solange Martin ».
    • Le pronom personnel « t' » est un embrayeur de la deuxième personne renvoyant au destinataire, soit « Charles Dupuis ».
    • Enfin, l'adverbe « ici » est un embrayeur spatial, signifiant précisément « au pied de la tour Eiffel ».

    Ce troisième énoncé est donc « ancré dans la situation d'énonciation ». Cet énoncé est un discours.

     

    Le contexte de culture générale

    Ces quatre repère de la situation de communication (ou d’énonciation) font partie d’un contexte plus large qui comprend tous les éléments verbaux (les paroles précédemment échangées) ou réels, matériels ou immatériels qui entourent l’acte de communication. C’est ce à quoi la communication se réfère ou fait référence. C’est pourquoi le contexte est également appelé le référent.

    La culture d’un groupe ou la culture générale constituent autant de contentes dont la maitrise est indispensable à la compréhension de la communication : elles sont un cadre d’opinions, de valeurs et de savoir communs qui structure et nourrissent la communication. Ce qui renvoie à ces cultures s’appelle des références culturelles.

     

    En savoir plus sur l’analyse des contextes de communication : 

    http://www.images.hachette-livre.fr/media/contenuNumerique/024/2232897739.PDF

     

    L’émetteur et le récepteur, le message et le code

    L’émetteur et le récepteur

    • L’émetteur (destinateur, locuteur, auteur, annonceur…) est celui qui produit le message.
    • Le récepteur (destinataire, allocutaire, lecteur, cible…), celui à qui il est destiné, ou qui le reçoit.

    Le schéma de la communication

     

    Le code, l’encodage, le décodage

    Le Code

    L’émetteur transforme les informations en signes appartenant à un code. Le code est un ensemble organisé de signes qui font correspondre un signifiant à un signifié. Le code est un règlement (une grammaire) qui régit l’utilisation des signes que le composent. Les signe doivent être distincts les uns des autres.

    Le schéma de la communication

    Sur un feu tricolore, on distingue trois couleurs auxquelles sont rattachées trois significations distinctes.

     

    Les signes d’un même code peuvent fonctionner indépendamment les uns des autres.

    Le schéma de la communication

    Un signe faisant partie de la légende d’une carte peut être compris sans nécessiter la connaissance des autres signes de composant.

     

    Ils peuvent aussi fonctionner en dépendance les uns des autres et n’être compris qu’en relation avec les autres.

     

    Le feu vert et le feu rouge fonctionnent en opposition l’un à l’autre.

     

    Un signe ne peut appartenir à deux codes à la fois.

    Le schéma de la communication

    Dans le code de la route, la lumière rouge est un signifiant associé au signifié « stop ». Mais dans le code de la navigation, un feu rouge signifie la gauche.

     

    Le résultat de la transformation de l’information en signes appartenant à un code donné s’appelle le message.

     

    L’encodage et le décodage

    L’émetteur encode, le récepteur décode le message. Pour que le message passe, trois condition au moins doivent être remplis :

    • Le message doit être le moins possible perturbé par le bruit communicationnel (bruit dans la communication verbal, tâche sur un imprimé, fautes d’orthographe ou de syntaxe dans un écrit, accent étranger, neige sur un écran…)
    • L’émetteur et le récepteur doivent être en contact (suffisamment proche pour se voir et s’entendre dans le cas d’une conversation en présence de l’émetteur et du récepteur, raccordé au même réseau…)
    • Ils doivent avoir en commun le même code.

    Le schéma de la communication

     

    Les limites de la notion de code

    L’utilisation correcte du code ne garantis pas le bon décodage que dans des situations mécaniques (communication homme-machine). La communication interhumaine est bien plus complexe et son décodage correct dépend de facteurs culturels, sociaux, psychiques ou physiques. Enfin, l’homme, de même que les animaux, peut se passer de codes préfabriqués pour communiquer.

    Il est toujours possible de communiquer, même difficilement, avec quelqu’un qui ne parle pas la même langue, exemple, la gestuelle des chien.

    Le schéma de la communication

     

    Le message et le canal

    Le message

    Le message est composé de signes appartenant à un code donné. Il correspond à la transcription en signe d’informations.

    Un discours, un texte écrit, une image, une mimique sont des messages qui se fondent sur différent codes.

     

    La communication a souvent recours à des messages complexes qui relèvent de plusieurs codes à la fois.

    Le schéma de la communication

    Selon un chercheur états-unien, Albert Mehrabian, la communication orale s’appuierait à 55% sur des codes comportementaux (geste, mimique, attitudes), à 38% sur les codes intonatifs et à 7% seulement sur les codes verbaux.

     

    Le canal

    Le message est diffusé à travers un canal ou un média. Ce peut être l’air à travers lequel se propagent les ondes sonores, un câble qui véhicule des impulsions électriques ou de la lumière, du papier où sont imprimés les signes… Le terme de média désigne différents types de canaux : presse écrite, radio, télévision, internet, téléphonie…

     

    Feedback

    Il a pour but de supprimer l'ignorance dans laquelle est l'émetteur de la réception du message par le récepteur. Ainsi l'émetteur pourra ajuster sa communication en conséquence. Le feedback permet la communication : il y a retour.

     

    Le feed-back est :

    • soit non verbal : gestes – mimiques – attitudes
    • soit verbal : spontané / sollicité

    Le feed-back entraîne la reformulation.

    Le feed-back c'est le contrôle de la compréhension, mais non de l'acceptation du message.

    La concision, mal perçue, coûte plus cher que le temps passé à s'assurer que l'on est bien compris, grâce à la redondance, au feed-back et à la reformulation.

     

    Le feed-back c'est :

    • Une augmentation de sécurité pour l'émetteur.
    • Plus de certitude d'être compris du récepteur.
    • Être informé et bien comprendre pour le récepteur.

     

    Le feed-back provoque :

    • Plus de confiance entre l'émetteur et le récepteur,
    • Plus de communication intérieure,
    • Plus de motivations sollicitées,
    • Et surtout l'acceptation de la situation de communication.

     

    L’émetteur adapte alors son message. Ce phénomène s’appelle la rétroaction ou feedback. Certaines situation de communication se font avec feedback, d’autre sans.

     

    Wiener différencie trois formes de feedback :

    • Le feedback positif qui va dans le sens de la communication en l’encourageant ou en l’amplifiant.

    Les messages d’acquiescements, d’encouragement, ou, au contraire un énervement répondant à un énervement et qui va l’accentuer.

    • Le feedback négatif qui freine, régule ou stoppe la communication.

    Les messages de désapprobation, les demande de correction, de reformulation, de précision d’informations…

    • L’absence de feedback : elle en est un si le feedback est attendue, mais elle est difficilement interprétable et constitue ainsi un frein à la communication.
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  • Commentaires

    2
    pm
    Dimanche 17 Janvier 2021 à 09:13

    un petit paragraphe en plus sur Dominique wolton pour finir m'aurait particulièrement interessé

    merci pour ce texte, trés clair

    1
    Jeudi 19 Mai 2016 à 11:35

    Feedback = Rétroaction

     

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