• Les preuves techniques de la rhétorique

    Les preuves logiques sont celles qui s’appuient sur l’utilisation de la raison et/ou du langage. dans cet article nous verrons les preuve logique (exemples, maxime, induction, déduction...), les preuves subjectives (pathétiques, d'autorité, l'attaque ad hominem...) et l'amplification.

    Les preuves techniques de la rhétorique

    Les preuves logiques

    L’exemple concrétise une idée abstraite ou renforce par analogie la présentation d’un élément concret. Il peut avoie réellement existé ou être inventé (fable, parabole). Il sert de témoignage et emporte facilement la conviction.

    La maxime est définie par Aristote comme une « affirmation sentencieuse du général ». Elle a d’autant plus de force que l’autorité de celui qui la prononce est grande (âge, expérience…). Elle confère une tonalité morale au discours.

    L’induction consiste à énoncer une loi générale à partir de l’observation de faits particuliers.

    La déduction consiste à conclure « d’une ou de plusieurs proposition données [appelée prémisses] une proposition qui en résulte en vertu de règles logique » (Le Robert).

    Le syllogisme est une mise en œuvre particulière de la déduction. Il est formé de deux prémisses (majeure et mineure) dont on tire une conclusion.

    Le plus célèbre exemple de syllogisme est le suivant : « Tous les hommes sont motels (majeurs). Or, Socrate est un homme (mineure). Donc Socrate est mortel (conclusion) ».

    Attention, le syllogisme peut aboutir à des absurdités.

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    « Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous. Or plus il y à de trous, moins il y a de gruyère. Donc, plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère. »

    L’enthymème est un syllogisme dont se passe sous silence les prémisses si elles correspondent à des présupposés de l’auditoire (savoir encyclopédiques, valeurs) afin de donner plus de concision et donc plus de force à l’argumentation.

    Aristote écrit que « pour conclure que Dorieus a reçu une couronne comme pris à sa victoire, il suffit de dire : Il a été vainqueur à Olympie. Inutile d’ajouter : A Olympie, le vainqueur reçoit une couronne. Ce qui est connu de tous le monde (ou presque…).

     

    Les preuves subjectives

    La preuve éthique consiste pour l’orateur à donner une image positive de lui-même qu’il saura. Cette perception positive de lui-même qu’il saura susciter chez son auditoire rejaillira sur la perception de son discours qui serra mieux accueillie. C’est l’usage habile du discours, plus le comportement de l’orateur, qui importe pour s’attirer la sympathie de l’auditoire. Le discours devra en effet s’appuyer dur la doxa, c'est-à-dire sur les valeurs communes de l’auditoire, pour le convaincre. L’éthos se différencie de l’autorité qui est liée a des qualités reconnues à l’orateur bien avant qu’il ne commence à parler (expertise, position sociale, âge, célébrité…).

    Les preuves techniques de la rhétorique

    La preuve pathétique vise à influencer et à jouer sur les passions (phatos) de l’auditoire : la colère, la haine, la compassion… Cela nécessite de connaitre les ressort psychologique de ces passions.

    L’argument d’autorité consiste à jouer sur les qualités reconnues de l’orateur afin d’assurer par avance le bon accueil de son discours. L’orateur peut utiliser indirectement cet argument en se rangeant derrière l’autorité d’une personne dont il cite le discours. La publicité commerciale fait large usage de cette argument (recours à des pseudo-experts, appel à personnalités célèbres, égérie, mention « vu à la télé »…).

    Les preuves techniques de la rhétorique

    L’argument de coutume consiste à assoir la validité du discours sur le fait qu’il est communément accepté depuis longtemps.

    L’attaque ad hominem consiste à s’attaquer à l’homme pour disqualifier ses idées.

    Les preuves techniques de la rhétorique

     

    L’amplification

    L’amplification est l’art de développer et d’amplifier afin de convaincre et de persuader. Elle s’appuie sur de nombreux procédés comme l’instance, l’atténuation, la digression, l’interrogation, l’hésitation, la précaution oratoire, l’anticipation, l’exemple… L’amplification passe également par la maîtrise de la diction et de l’intonation.

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  • Commentaires

    2
    Lundi 28 Novembre 2022 à 19:05

    merci pour ce bel article

    1
    Jeudi 19 Mai 2016 à 11:55

    Bon article

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