• Notions de Typographie

    Actuellement la typographie est véritablement omniprésente dans l'univers de chacun : du billet griffonné, au document imprimé, web ou audiovisuelle elle a sut réellement trouver sa place. Elément important dans la conception de tout document, la typographie ne doit pas être traitée en second plan par les concepteurs.  Des choix hasardeux, des justifications non respectées, corps trop gras ou trop fin, déformations excessives, une mauvaise lisibilité, un contre sens graphique....

    Notion Typographique

    1.     Les origines de la typographie…

    L’homme a toujours eut besoin de communiquer. En effet il y a plusieurs milliers d’années, l’homme concevait dans des grottes des dessins primitifs. Premier langage que l’on qualifiera de visuel. Après plusieurs milliers d’années, la première forme d’écriture fut inventée, il y a de ça 17 000 ans. Le Cunéiforme est la toute première écriture que nous connaissions. Originaire de Mésopotamie, l’écriture Cunéïforme est plus une représentation d’idées, de notions, par de petits pictogrammes stylisées. Grâce à l’évolution, des principes d’écritures de plus en plus poussés furent mis en place. C’est ainsi que l’on vit apparaître les hiérogliphes en Egypte, puis la calligraphie en Chine. L’écriture Phénicienne  apportera le premier alphabet, suivra l’écriture Arabe, l’écriture Grecque qui voit l’apparition des voyelles et des capitales et enfin l’écriture Romaine que nous connaissons tous aujourd’hui.

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    2.    Les éléments d’une graphie

    Une graphie est une représentation écrite d'un mot ou d'une lettre. Elle peut concerner l'orthographe ou bien la typographie. Ce concept est très proches de celui d'écriture et les deux termes sont parfois confondus ou échangés.

     

    Voici les principales caractéristiques qui définissent une graphie :

     

    Les caractères

    Le caractère est à la fois un type de donnée et une notion abstraite. Comme en typographie, un caractère informatique peut représenter une lettre minuscule, une lettre majuscule, un chiffre ou un signe de ponctuation, mais aussi une espace typographique, une tabulation, un retour à la ligne et quelques autres opérations spéciales (sonnerie, effacement, etc.).

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    La police d’écriture

    Une police d’écriture, ou police de caractères, en typographie, est un ensemble de glyphes, c’est-à-dire de représentations visuelles de caractères d’une même famille, qui regroupe tous les corps et graisses d’une même famille, dont le style est coordonné, afin de former un alphabet, ou la représentation de l’ensemble des caractères d’un langage, complet et cohérent. 

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    Il est fréquemment confondu avec le terme « fonte » qui désigne l’ensemble des caractères correspondant aux mêmes caractéristiques de corps, graisse et italique au sein d’une même police.

    • Garamond est une police de caractères ;
    • le Garamond romain gras 12 points est une fonte.

     

    Le corps des lettres

    En typographie, le corps est la taille d'une fonte de caractères, mesurée en points typographiques : un texte en corps 10 est un texte composé dans une police dont le corps est de dix points.

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    L’épaisseur ou graisse

    En typographie, la graisse est l’épaisseur d’un trait ou d’un caractère. En augmentant la graisse d’un caractère maigre, on obtient un caractère demi-gras, puis gras, et ainsi de suite.

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    La casse

    On parle de casse pour désigner l'alternative entre capitale (ou majuscule) et minuscule. La casse est généralement régie par les conventions typographiques (utilisation des majuscules et des minuscules, des espacements, de la ponctuation, de l’italique, etc.).

    Dans la typographie créative au contraire, le choix de la casse est laissé à l'artiste. La sensibilité à la casse est essentielle en informatique selon que les différents langages employés font ou non une distinction entre capitales et bas de casse.

     

    L’empattement

    En typographie, les empattements sont les petites extensions qui forment la terminaison des caractères dans certaines polices d'écriture. Initialement, les empattements proviendraient de la trace laissée par l'outil (plume, pinceau etc.) lorsque la main s'élève en achevant le geste d'écriture.

    Parallèlement, les Romains sculptaient les lettres capitales lapidaires avec de légers empattements pour accentuer les jeux de lumières dans la gravure sur pierre en creux et augmenter la clarté des formes monumentales, lues et vues d'une grande distance.

    La quasi totalité des polices utilisées en imprimerie, à partir des caractères humanistiques, et les divers styles qui ont suivi, des origines jusqu'à nos jours, sont à empattements.

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    Les caractères sans empattements sont désignés comme « caractères bâton » ou « linéales ». En anglais, l'appellation est « sans serif ». L'anglais reprend ici le mot français « sans » (modérément répandu en anglais, hors d'un contexte typographique) dans son acception habituelle. En allemand, on les appelle Grotesk (« grotesques »).

     

    3.     La classification des caractères

    Le besoin d’écrire a fait que l’on se retrouve avec une très grande quantité de typographie. Au fil des époques les styles et les outils s’étant diversifiés, il fallu procéder à leur classification. Mais c’est seulement au début du siècle dernier, qu’un graveur français,  Thibaudeau mis au point ce premier type de classement. Ce principe distingue cinq grandes familles dans lesquelles il situera la majorité des caractères existants de l’époque. Thibaudeau se base sur les empattements des lettres pour faire sa classification. Les cinq familles sont :

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    • Les Antiques : sans empattement
    • Les égyptiennes : un empattement rectangulaire
    • Les elzévirs : un empattement triangulaire
    • Les didots : un empattement au trait fin
    • Les fantaisies : recueillent l’ensemble des caractères indéfinissables.

     

    Toutefois ce classement ayant des limites une autre classification verra le jour vers 1950 grâce à Maximilien VOX. Plus abouti, elle s’imposa et fut adoptée en 1962 par l’association typographique internationale. Elle prend en compte plusieurs critères : les proportions, les contrastes des pleins et déliés, l’axe d’inclinaison des lettres, les empattements. Enfin autre élément important : elle est chronologique, c’est à dire qu’elle tient compte de l’apparition du prototype de chaque famille. La classification Vox met donc en avant les différences historiques et morphologiques nécessaire pour distinguer les différentes familles.

     

    Voici les 9 familles, et leurs caractéristiques, élaborées par Maximilien Vox

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    4.    L’usage codifié de la graphie

    Un code typographique est un ouvrage décrivant les règles de composition des textes imprimé. En France, les professionnels de l’édition se réfèrent au code dédié par le Syndicat national des cadre et maitrise du livre qui évolue chaque année.

     

    5.     Lexique Typographique

    Approche : distance, blanc entre deux lettres

    Apex : il s’agit d’un épaississement de la lettre, il se trouve sur la partie supérieure d’une lettre.

    Ascendante : partie de la lettre qui monte au delà de la hauteur d’x, comme le b, d, f, h...

    Axe : il s’agit d’une droite fictive par rapport à laquelle est construite une lettre, si une lettre est inclinée cela signifie que l’axe est incliné.

    Bas de case : ce sont les minuscules.

    Cadratin : un cadratin est un carré imaginaire de surface non imprimée. Son côté est égal au corps employé variant selon la police. Un quart de cadratin, aussi appelé espace fine, est donc le quart d’un cadratin. On l’utilise avant les signes ; ? et !.

    Capitales : ce sont les majuscules.

    Chasse : la chasse d’une lettre est la largeur de la lettre exprimée en unités (ex : la lettre i est plus petite que la lettre m, parce qu’elle a une chasse de 28 unités contre 82).

    Corps : espace entre la partie la plus haute et la partie la plus basse d’un caractère.

    Déliés : les déliés représentent les parties d’une lettre qui sont les plus fines (opposé : pleins).

    Descendante : partie d’une lettre qui descend en dessous de la ligne de pied, comme le p, j, g, q...

    Empattements : les caractères à empattement sont des caractères comportant ce qu’on pourrait nommer des pieds ou pattes à leurs extrémités. Il existe plusieurs sortes d’empattements : les Elzévirs (empattements triangulaires), les Didots (empattements filiformes), les Égyptiennes (empattements rectangulaires).

    Espace sécable : le mot espace en typographie est un mot féminin, on dit donc une espace. L’espace sécable est une espace normale, on l’obtient en tapant sur la barre d’espacement, tout simplement.

    Espace insécable : cette espace est appelée ainsi parce qu’elle ne peut être coupée en fin de ligne d’un paragraphe justifié, par exemple on l’utilise pour qu’un mot ne soit pas séparé d’une ponctuation (comme les deux-points) en fin de ligne d’un texte justifié.

    Graisse : il s’agit de l’épaisseur des traits d’une lettre.

    Hauteur de capitale : c’est la partie de la lettre se situant entre la ligne de base et la partie la plus haute de la lettre. On peut l’appeler aussi hauteur des majuscules.

    Hauteur de l’x ou oeil médian : c’est la partie de la lettre entre la ligne de base et la partie supérieur n’incluant pas le jambage supérieur. Plus simplement, c’est la hauteur des minuscules.

    Italiques : il s’agit d’un style de caractère incliné vers la droite.

    Interlignage : il est déterminé en points et en dixième de points, c’est la distance entre les lignes de base.

    Jambage : partie verticale des lettres. C'est aussi le point de référence pour la construction d'une lettre.

    Larme : partie tombante vers la gauche du haut du a minuscule.

    Ligne de base ou ligne de pied : ligne d’appui imaginaire sur laquelle repose les lettres pour former des mots puis des phrases.

    Main levée : l’écriture effectuée à main levée est une écriture non dessinée, mais qui suit le mouvement de la main qui écrit, la gestuelle est très présente, les lettres ne sont pas précises. Ce sont les caractéristiques des scriptes.

    Main posée : l’écriture effectuée à main posée est une écriture dessinée à l’inverse de l’écriture à main levée : Elle imite l’écriture lente et appliquée. Ce sont les caractéristiques des manuaires.

    Minuscules : il s’agit des bas de case ou encore des lettres les plus petites.

    Oeil ou contre forme : l’oeil définit l’apparence d’une police de caractères, c’est ce qui fait qu’une police paraît plus grosse que l’autre même si le corps de la lettre est de même hauteur (ex : 10 pts).

    Pleins ou hampes : les pleins représentent les parties d’une lettre les plus épaisses.

    Roman : style de caractère simple, inspiré des premiers caractères latins.

    Traverse : parties oblique de la lettre

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  • Commentaires

    2
    Paul Moreau
    Jeudi 18 Octobre 2018 à 10:58

    Merci pour l'aide !

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    1
    Jeudi 19 Mai 2016 à 11:51

    Bon article

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